Partie2
Découvrir les locataires qui peuplent votre jardin.
Indices et piège photo.
Préambule
Les animaux sauvages sont en général très farouches et craignent l’homme et avec juste raison, nous sommes bien souvent leur principal prédateur.
Les passereaux de nos jardins sont plus simples à photographier, car avec leur mode de vie citadine, ils partagent nos espaces de vie.
Il arrive souvent que dans les parcs de nos villes l’on rencontre, au bord des plans d’eau, des hérons.
Ceux-ci, habitués se laissent un peu approcher, tout en gardant, néanmoins une distance de sécurité. Mais lorsqu’en campagne vous tombez sur un héron au bord de l’eau, à peine vous l’avez vu qu’il s’envole. Sa distance de sécurité est bien plus grande que chez ceux côtoyant nos villes.
Il en va de même pour les mammifères de nos cités. Ils sortent le plus souvent la nuit et redoutent nos rencontres.
Comment savoir quels sont ces visiteurs qui arpentent votre jardin ?
Avez-vous encore un hérisson qui traverse votre pelouse avant d’aller commencer son hibernation ?
Et ce tamia, envahisseur qui chipe les graines de tournesol dans votre mangeoire est-il encore là ?
Comment faire pour arriver à photographier l’écureuil qui vient régulièrement piquer les noisettes dans votre jardin ?
Avez-vous un renard citadin dans votre quartier ou est-ce les chats des voisins qui vident votre poubelle ?
Qui vient dans votre pommier ?
et Beaucoup de questions sans réponses, car dès qu’ils vous aperçoivent, ils prennent la poudre d’escampette et vous ne voyez, par chance, que leur bout de queue qui s’enfuit.
Que ce soit dans votre jardin où dans la limite des 1 km autorisés pour vous déplacer actuellement, il y a une faune que vous n’imaginez même pas. Comment la découvrir ?
Je vais commencer par vous détailler les méthodes qui pourront vous aider dans vos repérages.
Connaitre les hôtes de votre jardin.
Je vais commencer par vous détailler les méthodes qui pourront vous aider dans vos repérages. Bien entendu ceci est valable en dehors du confinement et ailleurs que dans votre jardin 😉
Les indices :
Votre jardin abrite sans doute plusieurs squatteurs, de petits mammifères, qui passent parfois inaperçus, des oiseaux … Tout comme dans la nature, vous pouvez trouver des indices de présence dans votre jardin.
Si votre jardin est plus en ville, ne cherchez pas à vouloir identifier les mêmes empreintes de gros mammifères que vous trouvez en plaine et à la campagne. Par contre vous pourriez voir celle du renard, car nombreux de ses congénères squattent nos villes et capitales.
Fabriquer un piège à empreintes avec un peu de sable très fin ou de la terre tamisée étalé au sol dans un lieu de passage.
Pas d’empreinte pour les rongeurs, mais d’autres indices, des petites crottes reconnaissables, des restes de repas comme des noisettes évidées et rongées.
Noisette rongée par un muscardin. C’est un petit rongeur qui ressemble a un campagnol ou une souris
Si vous résidez plus à l’écart, en campagne, vous pouvez aussi espérer d’autres animaux, suivez les indices qui vous guideront, quelques poils accrochés au grillage ou quelques plumes au sol. Ils sont plus nombreux..
Comme voir le chevreuil venant manger les pommes tombées à l’automne dans le verger.
Tel le terrier d’un renard opportuniste parti en vadrouille ou le blaireau se nourrissant des larves d’insectes dans le tas de bois du fond du jardin.
Voir même, cette petite boule cylindrique grise et plucheuse, tombée au pied des arbres, la pelote de déjection d’une chouette. Prédatrice comme le renard, des rongeurs, des chauves-souris, des insectes et des volatiles de votre domaine.
Vous pouvez pour repérer tous ces squatteurs, passer de longues heures à l’affut caché derrière vos rideaux.
Ou, investir dans un piège photographique.
Pelote de déjection d’une chouette
Le piège photographique un outil essentiel vous vos repérages.
C’est un petit boitier étanche, autonome, souvent de couleur camouflage, qui permet de prendre des photos et/ou des vidéos sur une détection de mouvement. Il piègera en image tout animal qui passera devant de jour comme de nuit grâce à ses lumières infrarouges.
Il faut idéalement laisser le piège photographique assez longtemps au même endroit et ne pas aller le relever tous les jours. Comme cela vous espacez vos dérangements la dépose trop fréquente de vos odeurs qui risquent de déranger ceux que vous cherchez à repérer.
On en trouve 2 sortes sur le marché.
1/ Les modèles, que j’appellerai, simples, ils prennent des photos, des vidéos qu’ils stockent dans la carte mémoire, et vous passez la relever de temps en temps.
2/ Les modèles sophistiqués qui embarquent un module GSM et vous envoient une photo.
Voici un petit tableau récapitulatif de leurs différences.
Piège simple |
Piège sophistiqué |
Peu cher, premiers prix < 60 € |
Plus cher, > 200 € |
Images et vidéos correctes pour l’identification |
Bonnes images pour l’identification surtout de nuit |
On peut en avoir plusieurs pour le même prix |
Commande à distance dans le menu via SMS |
Moins de perte financière en cas de vol. |
Envoi d’une photo à chaque détection dans les 2 ou 3 minutes |
Idéale pour les zones sans réseau |
Nécessite une carte SIM ou pour certains modèles un abonnement |
Pas besoin de boitier de protection qui est souvent aussi cher que le piège. |
Vu leur prix, on peut les protéger avec un boitier antivol métallique et un cadenas câble. |
Quelques trucs à savoir sur les pièges photographiques
- Les premiers sont bien moins chers, compter une soixantaine d’euros pour un premier prix.
Leur image est correcte pour identifier l’animal, mais pas pour en faire un tirage photo d’expo. L’avantage c’est que vu leur prix, on peut en avoir plusieurs pour multiplier les zones et qu’en cas de vol vous perdez moins d’argent. - Pour les gammes supérieures, la qualité d’image est quelquefois meilleure surtout s’ils sont récents. Car le capteur est plus qualitatif.
- Prendre impérativement des LEDS noires pour ne pas effrayer les animaux avec une lumière violente. Les LEDS noires ont un éclairage invisible et donnent des images en N&B la nuit. Vérifier aussi leur portée avec leur nombre et leur puissance en calculée nm, 940 nm et un bon choix.
Remarque : L’éclairage de la zone variera en fonction du temps, pluie, neige, soleil, brouillage… et des phases de la lune. - Le menu est assez complet du réglage du nombre de photos a la durée de la vidéo en passant par le time lapse. Généralement il y a une option « langage » pour avoir le menu en français.
- Le PIR, c’est l’angle de détection infrarouge, il doit être supérieur du champ de prise de vue.
- Le temps de réaction entre la détection et le déclenchement doit être le plus faible possible, afin de voir l’animal même s’il court vite. Sinon il sera absent de la photo prise.
- Vous pouvez régler la quantité de pixels des images et la durée des vidéos.
On trouve aussi des modèles pilotables via une télécommande, mais sans retour GSM - Remarque : Pour le choix de la carte SIM, tous les opérateurs ne bénéficient pas d’un réseau ou d’offres prévues pour ce type d’appareil. Free ou La Poste-mobile, par exemple, n’ont pas un réseau compatible avec certaines marques.
- Il faut que la zone où vous posez votre caméra soit bien entendu couverte par le réseau GSM. Si c’est dans votre jardin pas trop de soucis.
- Préférez prendre une caméra de facture récente, car vous aurez les dernières avancées technologiques.
- Vérifier aussi sa résistance à la pluie IP65 ou IP66 est un bon choix.
Les accessoires indispensables.
Le système de fixation.
Il est normalement fourni lors de l’achat, et se compose d’une sangle de serrage et d’une accroche, où vous vissez votre piège, pourvu, ou non, une rotule orientable. À privilégier dans le cas d’une fixation plus définitive ou si l’utilisation de la sangle est impossible, sur un mur par exemple.
Remarque : Il faut que votre piège soit bien fixé et stable.
La carte mémoire.
Vérifiez lors de l’achat si le modèle utilisé est SD ou micro SD.
Certains pièges récents acceptent les cartes mémoires supérieures à 32 Go qui a longtemps été la limite maximum, si vous compter le laisser longtemps sur place cela peut être utile d’en prévoir un qui prend les 512 Go.
Remarque : Avoir deux cartes, permets de remettre sont piège en place sans devoir repasser par la maison pour le visionnage.
Vous pouvez également envisager l’achat d’un câble cadenas, si vous posez votre caméra dans un zone peu sécurisée. Mais cela n’est pas un gage de non vol.
Vous pouvez aussi sécuriser votre matériel avec un boitier adapté a votre piège. Il est dépendant du modèle, et s’adapte parfaitement a piège que vous avez choisi.
Chaque marque a les siens.
Autre sujet important l’alimentation de votre piège photo.
Que choisir, il y a plusieurs possibilités pour lui fournir l’énergie nécessaire à son fonctionnement.
La plus simple, ce sont les piles principalement des AA. Attention elles se déchargent vites et il est difficile de connaitre la puissance restante.
Je vous conseille de prendre des batteries rechargeables. Elles sont normalement acceptées par tous les pièges récents, ce qui n’était pas forcément le cas avant.
Prévoyez des batteries de qualité avec un fort ampérage.
Comme pour la carte mémoire avoir 2 jeux est un atout, car vous repartez pour un tour avec une pleine capacité.
Une marque que j’affectionne pour sa qualité est Eneloop, en version Pro. Elles tiennent plus longtemps à ampérage égal. Certains acceptent les batteries rechargeables 18650 plus puissantes.
L’alimentation externe est aussi une bonne solution.
Toutes les caméras disposent d’une entrée externe. Si vous souhaitez la posez dans votre jardin en profitant d’une alimentation sur votre réseau électrique il vous faudra : Un transfo et une rallonge et voilà résolu le problème des piles.
Remarque : Vérifiez le voltage de votre matériel, vous pouvez prendre celui de la marque ou préférez l’achat d’un transfo universel où vous variez manuellement pour avoir le voltage nécessaire. Attention, il varie suivant les modèles ainsi que l’embout de connexion.
Vous pouvez aussi relier votre piège via un câble d’alimentation directement à une batterie de puissance supérieure à vos piles elle augmentera votre autonomie. Si vous souhaitez le faire vous-même avec un câble et une batterie, voici un tuto trouvé sur Youtube.
Je precise que je n’en suis pas l’auteure et que je ne le connais pas.
C’est juste un complément d’information pour cet article.
Le panneau solaire vous fournira une énergie quasi illimitée pour faire fonctionner votre piège.
Certaines marques, comme Bolyguard, associent le panneau solaire à un chargeur et à une powerbank (batterie externe) afin de rendre votre système totalement autonome. Bien pratique lorsque vous utilisez un piège GSM dans un endroit difficile d’accès.
Afin de clore ce sujet sur le piège photographique, si vous avez un piège photo simple sans retour d’image. Cet accessoire, l’adaptateur cell-link permet de transformer votre piège simple en GSM. Il récupère et transfère automatiquement les fichiers vers un Cloud Spypoint. Vous y accédez via leur appli. Il contient une carte SIM dédiée, mais vous devez vous abonner pour l’utiliser. Le tarif est moindre qu’un piège directement GSM, mais il reste néanmoins élevé et vous ajoutez le prix de l’abonnement pour récupérer un nombre de photos défini.
Où l’installer ?
Il faut repérer un lieu de passage.
- Une coulée, c’est un chemin arpenté par les animaux on la reconnait aux herbes couchées
- Une souille, une mare où les animaux viennent boire et se baigner.
- Un chemin forestier, même s’ils ont été tracés par l’homme les animaux les empruntent régulièrement pour se déplacer facilement.
- En lisière de forêt. Si les animaux se réfugient en forêt, c’est pour se cacher des prédateurs. Mais dès qu’ils le peuvent, ils quittent le sous-bois pour les étendues libres.
- Un champ de maïs ou de blé, un verger entouré de forêts est un lieu également propice aux rencontres.
L’orientation du piège est importante, privilégiez une orientation Nord/Sud pour éviter d’avoir des images surexposées principalement lorsque le soleil se lève où se couche.
Fixer bien votre matériel sur le support choisi.
Il ne faut pas que votre support bouge par exemple avec le vent.
Vérifier s’il n’y a pas une branche, des herbes qui déclencheraient la caméra au premier coup de vent.
Choisir de poser votre piège face à la coulée ou au chemin, il aura ainsi le temps de détecter et de déclencher. Les animaux peuvent se déplacer vite et avec le temps de latence entre la détection et le déclenchement vous risquez de ne pas voir sur votre image qui a provoqué la prise de vue.
Voila vous êtes paré pour poser un piège photo et commencer à explorer la faune de votre secteur.
Bon repérage et bonnes photos.
Quelques exemples
Liens vers différent sites.
Je précise que ces liens sont purement indicatifs et que je ne touche rien de ces boutiques.
www.piegephotographique.fr
Amazon.fr
https://www.amazon.fr/piege-photographique/s?k=piege+photographiqueAmazon – pièges photographiques
Encore un article très utile, et très complet. Un régal.
Merci le fiston.
Il n’y a plus qu’a voir le résultat terrain maintenant.
Bon repérage à toi…